#64 En Afrique du Sud Black Li [...]
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Owner: CATAMARAN BLACK LION

#64 En Afrique du Sud Black Lion 🩁s’occupe. Imfolozi Parc Hwuhwule. Attente de la rĂ©paration SD 10

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Location: Afrique du Sud
Latitude: -30.56000000
Longitude: 22.94000000
Published: 11 Dec 2020

2 dĂ©cembre, 4 heures, dehors, tout est encore sombre mais le jour se lĂšve vite ! Nous nous prĂ©parons Ă  partir en safari avec un couple de voyageurs que nous venons de rencontrer. Avec le fort vent de sud, nous pouvons aller sereins nous balader, Blacky est en sĂ©curitĂ© au Zululand Yacht club ! Elle est plutĂŽt tranquille cette marina, les Ă©quipements y sont trĂšs corrects, l’environnement y est agrĂ©able et d’ici, nous sommes qu’à une heure trente du Hluhluwe Imfolozi Park, la plus ancienne rĂ©serve d’Afrique du sud. Seul parc d’État du Kwazulu-Natal qui abrite les cinq Big Five, il est mondialement connu pour sa population de rhinocĂ©ros blancs, avĂ©rĂ©e ĂȘtre la plus grande au monde. Pourtant, en 1945, lors de la crĂ©ation du parc, il ne reste plus que 14 rhinos blancs qu’un effort de conservation Ă©norme a su prĂ©server, si bien que la rĂ©gion en est devenue, le foyer gĂ©nĂ©tique de toutes les populations de rhinocĂ©ros blancs au monde.
L’herbe est verte, de longues tiges fines bordent la piste. La saison des pluies a dĂ» ĂȘtre profitable pour que la nature soit aussi verdoyante ! Le printemps est lĂ  et dans cette vĂ©gĂ©tation luxuriante, les caches sont nombreuses. Surement importuns, nous nous voulons discrets, roulons au pas, balayons de nos regards en essayant de capter le moindre mouvement. La moindre forme inhabituelle nous fait espĂ©rer, nous sommes aux aguets ! Et les voilĂ , ils sont loin mais ils sont lĂ , d’abord deux Ă©lĂ©phants, puis des girafes. Ce ne sont que des silhouettes au loin mais nos espoirs d’observations grandissent et nos yeux redevenus puĂ©riles, pĂ©tillent.
Les fenĂȘtres ouvertes, nous respirons l’air frais et pure. Il est encore tĂŽt, le ramage des oiseaux ambiance l’atmosphĂšre et par moment, un son plus diffus se propage Ă  toute la savane, une stridulation longue et intense
 Serait-ce un signal ? Un moyen de prĂ©venir de notre intrusion ? L’appel est dĂ©clencheur ! Les feuillages, dissimulateurs, frĂ©missent, notre attention s’affine
la faune se montre

Nous devenons les observateurs observĂ©s, les regards se rivent Ă  nous, noirs et profonds, ils nous pistent, veillent. Sommes-nous un danger ? Nuisibles ou prĂ©dateurs ? La rancune n’existe-t-elle pas chez les animaux pour qu’ils aient tant de complaisance en l’égard de notre espĂšce ? Statiques, ils considĂšrent notre prĂ©sence, Ă©valuent certainement nos intentions et impavides, reprennent sereins, leur broutage.
Midi, comment de tels majestueux peuvent se camoufler si facilement ? DerriĂšre un petit bosquet, une touffe d’arbre, un simple buisson, ils semblent faire partie d’un tour d’escamotage. Le prestidigitateur est habile ! Les rayures du zĂšbre passent entre les branches, la masse imposante des buffles est maquillĂ©e par les graminĂ©es Ă  maturation, le gnou s’éclipse derriĂšre une souche, le Water Buck s’accorde aux tons des ramures, le Kudu s’amalgame aux fourrĂ©s, le phacochĂšre et ses petits s’accordent sans dĂ©pareiller aux plaines fertiles, les vervets bleus, agiles et malins se con-fondent avec talent Ă  leur biotope et que dire des impalas ? En nombre bien supĂ©rieur, Ă  l’abris des frondaisons, leur beige fourrure fusionne parfaitement avec l’environnement. Mais il faut bien reconnaitre que les plus douĂ©s de tous, sont les fĂ©lins ! Ils exercent si bien l’art de se rendre invisibles que nous n’aurons pas l’opportunitĂ© de les voir ! En consolation, nous aurons la chance de croiser l’un des plus rares mammifĂšres d’Afrique, le Lycaon.
Le soleil baisse, avec lui, la tempĂ©rature plus douce encourage les animaux Ă  bouger, Ă  rejoindre les points d’eau. La riviĂšre va devenir le recueil de cette sauvage nature. L’heure avance, il va dĂ©jĂ  ĂȘtre temps de regagner la sortie, nous tardons, faisons durer le plaisir, longeons les courbes galbĂ©es d’un cours d’eau, et dans le serpentement d’une incurvĂ©e, magistraux, surgissent deux pachydermes ! Devant cette scĂšne corpulente de tendresse et d’Amour nous terminons en beautĂ© notre Ă©quipĂ©e !
3 dĂ©cembre, pas le temps de voir passer le temps
 Les journĂ©es en seraient mĂȘme des fois trop courtes ! C’est qu’il faut arriver Ă  caser toutes nos activitĂ©s et mine de rien, nous en avons pas mal depuis que nous sommes arrivĂ©s Ă  Richards Bay ! La premiĂšre d’entre elles et pas des moindres, est d’attendre le diagnostic et le devis pour nos moteurs, alors certes, l’occupation est passive mais elle porte Ă  la rĂ©flexion et a tendance Ă  nous dĂ©tourner du reste de nos missions ! TĂąches qui vont des rĂ©parations Ă  l’epoxy faites sur les Ă©gratignures de notre Blacky au traitement du bois de ses listons, mais ça c’est pour le cĂŽtĂ© maintenance. À cela s’ajoute, Ă©videmment, les courses, un peu de vĂ©lo et surtout les rĂ©jouissances avec les bateaux copains, sans oublier, les BraĂŻs et vous me croirez ou pas, avec tout ça, dĂ©jĂ  15 jours que nous sommes lĂ  !


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