#64 En Afrique du Sud Black Lion đŠsâoccupe. Imfolozi Parc Hwuhwule. Attente de la rĂ©paration SD 10
2 dĂ©cembre, 4 heures, dehors, tout est encore sombre mais le jour se lĂšve vite ! Nous nous prĂ©parons Ă partir en safari avec un couple de voyageurs que nous venons de rencontrer. Avec le fort vent de sud, nous pouvons aller sereins nous balader, Blacky est en sĂ©curitĂ© au Zululand Yacht club ! Elle est plutĂŽt tranquille cette marina, les Ă©quipements y sont trĂšs corrects, lâenvironnement y est agrĂ©able et dâici, nous sommes quâĂ une heure trente du Hluhluwe Imfolozi Park, la plus ancienne rĂ©serve dâAfrique du sud. Seul parc dâĂtat du Kwazulu-Natal qui abrite les cinq Big Five, il est mondialement connu pour sa population de rhinocĂ©ros blancs, avĂ©rĂ©e ĂȘtre la plus grande au monde. Pourtant, en 1945, lors de la crĂ©ation du parc, il ne reste plus que 14 rhinos blancs quâun effort de conservation Ă©norme a su prĂ©server, si bien que la rĂ©gion en est devenue, le foyer gĂ©nĂ©tique de toutes les populations de rhinocĂ©ros blancs au monde.
Lâherbe est verte, de longues tiges fines bordent la piste. La saison des pluies a dĂ» ĂȘtre profitable pour que la nature soit aussi verdoyante ! Le printemps est lĂ et dans cette vĂ©gĂ©tation luxuriante, les caches sont nombreuses. Surement importuns, nous nous voulons discrets, roulons au pas, balayons de nos regards en essayant de capter le moindre mouvement. La moindre forme inhabituelle nous fait espĂ©rer, nous sommes aux aguets ! Et les voilĂ , ils sont loin mais ils sont lĂ , dâabord deux Ă©lĂ©phants, puis des girafes. Ce ne sont que des silhouettes au loin mais nos espoirs dâobservations grandissent et nos yeux redevenus puĂ©riles, pĂ©tillent.
Les fenĂȘtres ouvertes, nous respirons lâair frais et pure. Il est encore tĂŽt, le ramage des oiseaux ambiance lâatmosphĂšre et par moment, un son plus diffus se propage Ă toute la savane, une stridulation longue et intense⊠Serait-ce un signal ? Un moyen de prĂ©venir de notre intrusion ? Lâappel est dĂ©clencheur ! Les feuillages, dissimulateurs, frĂ©missent, notre attention sâaffineâŠla faune se montreâŠ
Nous devenons les observateurs observĂ©s, les regards se rivent Ă nous, noirs et profonds, ils nous pistent, veillent. Sommes-nous un danger ? Nuisibles ou prĂ©dateurs ? La rancune nâexiste-t-elle pas chez les animaux pour quâils aient tant de complaisance en lâĂ©gard de notre espĂšce ? Statiques, ils considĂšrent notre prĂ©sence, Ă©valuent certainement nos intentions et impavides, reprennent sereins, leur broutage.
Midi, comment de tels majestueux peuvent se camoufler si facilement ? DerriĂšre un petit bosquet, une touffe dâarbre, un simple buisson, ils semblent faire partie dâun tour dâescamotage. Le prestidigitateur est habile ! Les rayures du zĂšbre passent entre les branches, la masse imposante des buffles est maquillĂ©e par les graminĂ©es Ă maturation, le gnou sâĂ©clipse derriĂšre une souche, le Water Buck sâaccorde aux tons des ramures, le Kudu sâamalgame aux fourrĂ©s, le phacochĂšre et ses petits sâaccordent sans dĂ©pareiller aux plaines fertiles, les vervets bleus, agiles et malins se con-fondent avec talent Ă leur biotope et que dire des impalas ? En nombre bien supĂ©rieur, Ă lâabris des frondaisons, leur beige fourrure fusionne parfaitement avec lâenvironnement. Mais il faut bien reconnaitre que les plus douĂ©s de tous, sont les fĂ©lins ! Ils exercent si bien lâart de se rendre invisibles que nous nâaurons pas lâopportunitĂ© de les voir ! En consolation, nous aurons la chance de croiser lâun des plus rares mammifĂšres dâAfrique, le Lycaon.
Le soleil baisse, avec lui, la tempĂ©rature plus douce encourage les animaux Ă bouger, Ă rejoindre les points dâeau. La riviĂšre va devenir le recueil de cette sauvage nature. Lâheure avance, il va dĂ©jĂ ĂȘtre temps de regagner la sortie, nous tardons, faisons durer le plaisir, longeons les courbes galbĂ©es dâun cours dâeau, et dans le serpentement dâune incurvĂ©e, magistraux, surgissent deux pachydermes ! Devant cette scĂšne corpulente de tendresse et dâAmour nous terminons en beautĂ© notre Ă©quipĂ©e !
3 dĂ©cembre, pas le temps de voir passer le temps⊠Les journĂ©es en seraient mĂȘme des fois trop courtes ! Câest quâil faut arriver Ă caser toutes nos activitĂ©s et mine de rien, nous en avons pas mal depuis que nous sommes arrivĂ©s Ă Richards Bay ! La premiĂšre dâentre elles et pas des moindres, est dâattendre le diagnostic et le devis pour nos moteurs, alors certes, lâoccupation est passive mais elle porte Ă la rĂ©flexion et a tendance Ă nous dĂ©tourner du reste de nos missions ! TĂąches qui vont des rĂ©parations Ă lâepoxy faites sur les Ă©gratignures de notre Blacky au traitement du bois de ses listons, mais ça câest pour le cĂŽtĂ© maintenance. Ă cela sâajoute, Ă©videmment, les courses, un peu de vĂ©lo et surtout les rĂ©jouissances avec les bateaux copains, sans oublier, les BraĂŻs et vous me croirez ou pas, avec tout ça, dĂ©jĂ 15 jours que nous sommes lĂ !