Embarquement immédiat, destination ANTIGUA et BARBUDA « Black Lion 128 »
✍️Plus de 45 milles. Je suis prévenue, tous les ingrédients vont être réunis ! Vent de Nord-est, près serré, rafales, déferlantes, courant, le tout en mer des Caraïbes, le shaker de bananas est garanti ! Gardez-vous bien d’imaginer toutes les navigations dans les Antilles, paisibles et reposantes, l’illusion serait totale ! Les croisières dans cette région du monde peuvent vite devenir agitées, voir vraiment chaotiques. Une excellente raison pour éviter toute vaisselle en verre à bord ! Il y a tout de même une bonne chose à retenir de ces nerveuses traversées, les arrivées en sont que plus appréciées. Sous le vent d’Antigua, Black Lion n’a plus qu’à glisser, rejoindre Jolly Harbour (port officiel d’entrée) et s’avancer prudemment dans le chenal pour atteindre le ponton des autorités. Il y a ici, des airs d’Australie. Comme là-bas, de belles villas en bord de bras de mer, s’accommodent, devant leur terrasse, de ponton privé, bateau assortit et mieux encore, système de levage automatique. Toute cette organisation ne pouvait supposer qu’une clearance bien structurée dans les bureaux de la santé, des douanes, de l’immigration et du port autonome regroupés au même endroit. Point qui s’est confirmé en un quart d’heure et 31 dollars US pour notre permis de croisière. Dès lors, libres de nos mouvements, nous pouvions aller nous fondre à la population Antiguaise.
Il y a quelque chose d’excitant de descendre pour la première fois en un lieu nouveau, de ne pas savoir à quoi s’attendre. J’adore garder une part d’inconnu, la découverte en est que plus plaisante. L’approche se fait sans aprioris, sans préjugés et c’est bien souvent les premières rencontres qui forgent les souvenirs que l’on va garder du pays. Nous nous souviendrons de ce pêcheur en panne d’essence et de Luis, cet artiste Dominicain au fort accent exotique. Sans hâte, on prend le temps de discuter, de nous intéresser en essayant d’en apprendre sur les us et coutumes. Évidemment ce n’est que quelques bribes, mais en poussant un peu plus loin, embarqués dans un transport en commun, on peut facilement être immergé et s’initier de quelques mœurs. L’authentique, nous le retrouvons dans les marchés. Pas ceux réservés aux touristes, les vrais marchés, aux poissons, aux fruits et légumes. À Saint John’s, capitale d’Antigua, ils ne sont pas bien grands, les poissons pas bien gros et les primeurs peu nombreux. Les vieilles bâtisses en bois colorées donnent un peu de charme et la cathédrale apporte une trace du passé. À côté de ça, voulant plaire à une clientèle croisiériste, s’est créé un Antigua, à nos yeux, artificiel. Un Antigua duty free et postiche, feint et filoutier, casinos et bateaux de luxe. Là où le lustre s’exhibe en grande pompe c’est à English Harbour. Sur la côte au vent. Nous nous y sommes rendus en prenant par le sud, dans une houle courte de face ! Erreur stratégique de mon capitaine. Un grand tour par le nord aurait été bien plus agréable. L’impair passé, le bon est à venir à Free Man Bay, sous l’eau, devant la surprise d’une épave et des Piliers d’Hercules, surprenantes formations géologique sculptées dans la falaise !
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