Comment pêcher d’énormes langoustes aux Bahamas.🇧🇸 Avec un hameçon ou bien une serpillière ?
#148 ✍️Un point important en grand voyage c’est le gaz. Comment fait-on pour nous approvisionner ? Il faut savoir qu’il y a différents gaz et différents conditionnements de par le monde. Alors si lorsque nous avons besoin de recharger nos bouteilles, les connectiques sont identiques à celui du pays dans lequel on est, pas de soucis. Il suffit de faire remplir. Dans le cas contraire, soit la compagnie gazifière sur place, a des adaptateurs, soit nous achetons une nouvelle bouteille. Certes nous avons besoin de ce combustible, mais plus que tout, nous avons besoin de notre contact avec les éléments, l’eau, et cet aquarium naturel qui nous entoure. Cyril y passe de longues heures pour observer, filmer et pêcher. Je me délecte ensuite de visionner ses montages toujours plein de poésie. Des gorgones dansantes, des algues oscillantes, toute cette vie qui insuffle la force d’avoir espoir pour notre planète.
Ici, si l’Homme élague et construit, la nature aura toujours le dernier mot ! L’ile en a déjà fait les frais avec les cyclones. Pourtant ça bâtit ! À Pittstown, la petite marina aux eaux turquoise est en finissions. Dans son prolongement, la piste d’atterrissage pour coucous et à sa suite, l’unique voie qui mène au village.
Les murs sont tapissés de photos de pêche. Nous ne sommes pas certains d’avoir bien compris. Lorsque nous avons montré, en image, nos captures de la veille à la gérante du Gilbon’s restaurant, du tac au tac, elle nous a rétorqué : je vous offre les repas et les boissons en échange de votre poisson ! Le deal est inattendu, d’autant que nous sommes quatre. Nos amis sont avec nous. J’adore l’inopiné du voyage !
Entre poissons et langoustes, aucun risque, notre apport en calories est assuré. Mon pêcheur met un point d’honneur à nous nourrir ! Faut dire que sa technique pour chopper les bêtes aux grandes antennes est infaillible. Une baguette en résine, un hameçon légèrement recourbé et il n’y a plus qu’à ferrer. Et puis il y a l’instinct, l’instinct de trouver ou d’augurer. De présager les humeurs du temps, comme savent le faire les marins du coin ! L’un d’eux nous a prévenu, hier, la météo va changer, nous devons bouger.
Le chenal ne serait pas indiqué par ces bouées rouges, le doute subsisterait ! Sur carte, Black Lion passe juste au-dessus d’un récif. Alors avant d’envoyer les voiles, un peu de prudence ! Trois quart arrière, 30 milles en direction de Long Island sur une mer pas trop désagréable et l’arrivée se fait avec la bonne lumière. Il vaut mieux qu’elle soit bonne pour pouvoir zigzaguer entre les têtes de corail.
On en prend plein les yeux ! Même avec le ciel gris, les couleurs sont de toute beauté. Le contraste est surprenant.
Sous le vent de Long Island, entre South Point et Grape Tree Cay, à 8 nœuds, Blacky progresse. Nous devons concentrer toute notre attention. Essayer d’estimer la profondeur à vue et surtout rester attentifs pour atteindre notre ancrage au milieu de nulle part, avant de repartir le lendemain par la voie conseillée.
Foc bordé au plus près, nous naviguons dans seulement un mètre d’eau. Que c’est beau ! Mais pourquoi donc la palette de bleus et si exceptionnelle aux Bahamas ? La couleur bleue vient du fait que la lumière bleue présente dans les rayons du soleil est réfléchie par l’eau, alors que les autres couleurs sont absorbées, et ce à des vitesses différentes suivant la profondeur du fond : la profondeur va filtrer les couleurs. Lorsqu’il y a peu d’eau, le spectre des couleurs rouge et jaune reste présent et apporte alors une large nuance de tons, intensifiée par la qualité de l’eau.
Les journées s’enchainent, Thomson Bay nous accueille…
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