#5 NOUVELLE CALEDONIE CHESTERF [...]
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Owner: CATAMARAN BLACK LION

#5 NOUVELLE CALEDONIE CHESTERFIELDS DANSE AVEC LES BALEINES AOÛT 2018 LE TOUR DU MONDE DE BLACK LION

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Location: Nouvelle-Calédonie
Latitude: -20.90000000
Longitude: 165.62000000
Published: 13 Dec 2019

Back lion aux Chesterfields! Cette fois, nous nous engageons pour quarante-huit heures de navigation. Un peu plus avertis, Black Lion a su modérer les inquiétudes de mon capitaine. Je le sens serein et sa prudence à un effet lénifiant sur moi. Crédulement, nous espérions qu’à la sortie de l’atoll la houle mollisse ; nous lui en aurions témoigné toute notre gratitude mais nous nous apercevons bien que ses intentions ne sont pas de nous contenter. Les hauts plateaux doivent certainement provoquer des perturbations dont les courants se réjouissent, associés au vent, la mer pourtant pondérée déferle en se brisant écumante. Rebutante, quand on la croit adoucit, elle s’empresse d’ébranler le bateau d’un coup fourbe.
Les ilots sont à vue, un monocoque va emprunter la même passe que nous, lui, quitte les Chesterfields. D’après les lectures que nous avons faites, la fréquentation de cet atoll est faible, nous ne devrions pas voire énormément de plaisanciers par ici et hormis celui-ci, seul le catamaran où se trouve notre fils fait face aux ilots du mouillage. Les cartes sont fausses, la limpidité de l’eau trompeuse et les patates nombreuses. Nous nous écartons un maximum des masses qui nous semble être moins profondes, prudemment nous nous approchons.
Nous espérions les voir en navigation et elles sont là, juste pour nous ! Les baleines ! Subjugués par ces géantes des mers venues mettre bas, leurs appels est bien trop tentant pour ne pas nous en approcher encore un peu. Depuis l’annexe, Jonathan plonge avec son attirail photo, le moment est tellement excitant qu’il en oubli le shark que nous venons de voir. Cyril est plus réticent mais tel un rémora collé à son dinghy, il finit par suivre sa progéniture pendant que mon courage me dicte de surveiller la surface de l’eau ! Ils sont tout près des deux belles quand un coup de caudale les en éloignent de plusieurs mètres ; leurs palmes ne peuvent rivaliser avec l’appendice puissant des colosses et en un instant, ils sont largués dans le bleu profond. Sans cibles à vue, l’ardeur est différente et je vois dans la précipitation de mes hommes à revenir à la petite embarcation, qu’un scenario dents de la mer leur traverse probablement l’esprit.
De jour en jour, nos rapports avec les cétacés paraissent s’intimiser. Quand aucune ridule vient bouleverser la platitude de l’atoll, le meilleur est à venir ; les éclaboussures se voient alors de loin et les dorsales noires se distingues très nettement. La plénitude est totale. Dans nos kayacs, nous avançons tranquillement, sans bruit. Elles nous ont vu, nous nous observons mutuellement. Elles sont au nombre de quatre, paradent maintenant autours de nous. Elles sont si proches que Cyril peut les filmer depuis son mono-place à pédales. Plus loin, une mère et son petit ; les marques sur le corps du nouveau-né nous font penser que ce sont les mêmes individus que nous avons déjà photographiés. Si c’est bien le cas, chaque groupe évolue dans une zone bien délimité. Les jeunes avec leurs mamans sont au plus près des bancs de sable. Dans peu d’eau, il semble que les génitrices apprennent à leur bébé à nager et à remonter à la surface pour rejeter l’air de leur évent. Et les autres, futures mamans attendent dans des profondeurs plus im-portantes de vingt mètres. Quand ce n’est pas les baleines, ce sont les dauphins, curieusement plus craintifs, eux aussi mettent bas ;


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