Après la foudre, le feu 🔥, erreur de mesure sur le foc, outils indispensables à bord…Marina

#232 ✍️ Remis de nos émotions, les travaux peuvent reprendre. Après des mois de négociation avec mon doux et tendre, nous refaisons le carré extérieur de Black Lion. Si vous écoutez la version de Tchoupi, nous revenons à l’agencement original, moi je dis, pas tout à fait ! Alors oui, j’avoue, ça y ressemble un peu mais étant donné que sur un bateau le changement de mobilier est plutôt compliqué, il faut s’adapter et pour ça, j’ai la grande chance d’avoir un mari doué de ses mains ! Alors, j’en profite ! Là, je suis obligée d’admettre que lorsqu’une idée me trotte en tête, je fais tourner en boucle, ce qui a la fâcheuse tendance à agacer l’homme de mon cœur. Evidement, cela ne serait que du lui, nous laisserions tout tel quel, mais assurément, la combinaison : amour force de persuasion à fait basculer la balance en ma faveur ! Nous voici donc en plein travaux. Tout l’électroportatif est de sortie, les indispensables : ponceuse orbitale, scie sauteuse, visseuse deviseuse, Dremel, meuleuse et je n’ai plus qu’à laisser s’exprimer mon artiste ! Parce que vous ne le savez peut-être pas, en plus de ses qualités, que je ne vais bien sûre pas énumérer tant il y en a, mon capitaine à une âme de menuisier. C’est d’ailleurs dans ce domaine qu’il a percé en Nouvelle Calédonie en fabriquant de superbes lampes en bois ajourées de motifs exotiques. De cette aptitude, sans aucun doute, notre salon va se doter d’une magnifique table en bois.
Côté nouveautés, en plus de la bonne surprise d’avoir réceptionné le nouveau drône échangé par Dji, notre nouveau foc est arrivé. La garde-robe de Black Lion est au complet ! Etourderie, bévue, bourde, appelez cela comme vous voulez, notre voile est trop grande ! Je soupçonne le décamètre ! Obligés de la refaire tailler. Tout comme nous sommes obligés de rafistoler notre annexe qui, si nous ne faisons rien, a une dérive préoccupante à vouloir se transformer en thalasso pour nos pieds, ce qui aliène regrettablement à sa fonction première et surtout, rend fou celui qui la dirige. Autre parade pour prolonger la vie du matériel de bord : nous intervertissons notre chaine de mouillage qui commence à rouiller sérieusement sur les vingt premiers mètres. Cette technique permet, tout en restant suffisamment sécurisante, de ne pas avoir à la remplacer immédiatement.
Nous venons encore une fois échapper de justesse à un véritable désastre ! Par un heureux concours de circonstances, peut-être même par instinct, notre sommeil n’était pas trop profond lorsque nous avons été alertés par un léger grésillement. Il était exactement 22 heures 30. A peine avons-nous posé le pied dans le salon, qu’une flamme de dix centimètres s’est échappée de notre multiprise !

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