20 mois plus tardðŸ˜Investissement pour être tranquille mais pour en arriver là !! Sail drive SP60🤬
#174 Cela fait plus de 4 ans que notre deuxième tour du monde a débuté et pour être tout à fait honnête, nous savions bien qu’un jour ou l’autre nous allions devoir trouver des solutions pour renflouer notre caisse de bord. Le petit pécule gagné lors de la vente de notre affaire en 2018, devait nous permettre de vivre correctement, et entretenir Black Lion encore plusieurs mois, voire une année ou deux de plus. Seulement voilà , il y a les imprévus et les imprévus en voyage occupent une place importante ! Et je dois dire que depuis notre arrivée aux Antilles, il y a enchainement ! Tout a commencé l’année dernière avec les énormes frais médicaux générés par mes problèmes de santé, puis ceux liés à l’hospitalisation de Cyril. Un changement d’étai, un guindeau défectueux, et là , notre SailDrive ! Dans le jargon maritime, nous appelons ça, la LEM, loi des emmerdes maximum ! Mais si seulement, ce fichu SailDrive n’avait pas que 20 mois ! Nous l’avons changé, lui et le tribord, lorsque nous étions en Afrique du Sud, il y a moins de deux ans et déjà là , nos économies en avaient pris un sacré coup !
Avant donc de dépasser notre limite prévoyance, nous avons pris les devants en mettant en relation notre chaine YouTube à un site de financement participatif permettant d’obtenir une rémunération sur notre travail audio-visuel, et ça fonctionne ! Avec Patreon, nous sommes récompensés sur chaque vidéo partagée, par des mécènes qui nous soutiennent. Grâce à la générosité de ces bienfaiteurs, nous pouvons remplacer notre matériel de tournage défectueux et petit à petit renflouer le bord. De cet échange est venu l’idée d’un partage à bord de Black Lion sous forme d’initiation. Une immersion à la vie au grand voyage que nous abordons avec Nathalie et Joël, venus nous rejoindre pour une dizaine de jours.
Vis ma vie, c’est un peu le concept. Avec les bons moments, mais aussi, ceux compliqués, comme celui de ce matin, quand mon capitaine se rend compte de notre sérieux soucis de Sail-Drive ! Quand plus haut, j’écris que nos embases reliant nos mo-teurs aux hélices n’ont que 20 mois, c’est en pensant à notre garantie de 2 ans. Fabuleux me direz-vous ! Nous avons l’assurance d’une prise en charge, mais ça ! C’était sans compter sur la mauvaise foi du fabriquant !
La mauvaise surprise, Cyril l’a eue au démontage, avec Jonathan. Nous sommes venus le rejoindre à Union. Les 8 boulons qui retiennent la flasque du Sail Drive, elle-même reliée au moteur, ont cassés net ! Nous ne pouvons rien faire ici, à part une chose, remonter en essayer de bloquer moteur et SailDrive du mieux possible.
En attendant de trouver une solution à notre problème dans un endroit plus propice aux réparations, nous profitons en famille en nous livrant à nos apprentis navigateurs. Pauvre d’eux, pour une première expérience, ils auraient pu avoir mieux. Soucis mécaniques, mauvais temps, mal de mer et maintenant…. Explosion de notre gennacker ! Pas elle ! Pas la voile préférée de mon capitaine !
Les étoiles ne sont-elles pas bien alignées ? L’univers veut il nous mettre à l’épreuve ? Y a-t-il une raison rationnelle à tout ça ? On en vient même à se poser des questions sur le maraboutage ! Là , faut vraiment que nous arrêtions de psychoter ! En relativisant, malgré tout, en revenant sur chaque incident, nous avons de la chance : l’accident de Cyril est arrivé lorsque nous étions en Guadeloupe, l’issue aurait était fatale en un lieu isolé ; le Sail Drive aurait pu nous lâcher en pleine manœuvre délicate et notre portante voile aurait pu se déchirer en pleine traversée du Pacifique. Donc, finalement, nous ne nous en sortons pas trop mal !
Le plus complexe maintenant, va être d’arriver à extraire les embouts de boulons cassés dans notre embase que même un mé-cano n’a pas réussi à ôter…