IMMERSION totale sur l’ile aux sourires • HISPANIOLA •Haïti • Île à vache • Ep 2/2
#193 ✍️Le mouillage est calme. Tout est paisible. Je suis certaine que vous avez déjà entendu cette remarque : « Là-bas, ils n’ont rien, mais ils sont heureux ». Le bien-être matériel dans les pays aisés n’éloignerait-il pas du vrai sens de la vie ? Les sourires sont par-tout, pourtant Haiti fait partie d’un des pays les plus pauvre au monde. Sur le dictionnaire, la définition de pauvre, se dit d’un lieu habité par des personnes qui sont, en majorité, dépourvues de biens, de ressources, de richesses. Alors oui, à l’île à vache, il n’y a pas d’électricité, d’eau courante, la télé. Oui, il n’y a pas d’ordinateur, de routes goudronnées et de téléphones dernier cris, mais la population a des choses que les pays développés perdent de plus en plus. Le sourire, la joie de vivre, le contact humain et l’instant présent. Chacun vit ici humblement. Certes, avec de très faibles ressources, mais dans la dignité.
Jeff, nous en append sur les mœurs de son île. C’est un bon gars. Un petit jeune d’une vingtaine d’années qui veut s’en sortir. Il fait des études aux Cayes la semaine, aide sa maman et sa fratrie le week-end. Aujourd’hui, il nous fait visiter son village et nous explique à quoi les habitants sont confrontés. Le manque de moyen est évidement le point le plus important, ce qui engendre malgré le dispensaire, une carence incontestable de soins médicaux. Les pathologies peuvent être nombreuses et la privation de traitements fatale. Mais là, n’est pas l’unique peine qui touche ce petit pays. Depuis plus d’une décennie, les drames s’enchainent à Haïti. Les hostilités ont débuté avec le séisme de 2010, s’en sont suivis : choléra, ouragans, corruption, insécurité à la capitale, tremblement de terre en 2021, effondrement du gouvernement, sècheresses et j’en passe. Ici, « vivre équivaut à un combat permanent contre la détresse, un corps-à-corps contre l’adversité, un bras de fer contre la fatalité ». Le pays est piégé dans un cycle infernal de crises et de catastrophes, dont l’aide humanitaire ponctue les étapes. Mais le sursis à chaque fois est précaire et passager. D’ailleurs, depuis 2021, plus de fondations, plus d’associations sur l’ile. Tous ont déserté. Laissant derrière eux, les infrastructures que personnes ne touchent très respectueusement, même s’ils pourraient en faire profit. À toute l’infortune de ce peuple s’ajoute le changement climatique qui influe sur la montée des eaux et les sargasses, qui par le dégagement de leurs gaz lors de leur décomposition anaérobie corrodent les toits en tôles. C’est à croire qu’en certains lieux, les dieux se déchainent, la nature se venge ! N’allez donc pas parler dans ces contrées en détresse, d’écologie. Le ramassage des plastiques est pour eux, un mouvement de « riches » ! Les jeunes éduqués par les associations pour freiner ce fléau, en ont fait les frais de reproches ! Et que dire des écoles, quand on voit celle de Kay-Kok ! Pourquoi tant d’inégalité ? Le monde est complètement fou, emplit de paradoxe ! Quand ici, langoustes et citons caviars sont des pitances, ils n’en sont pas moins des mets de luxes dans nos pays dit « développés » ! N’y a-t-il pas là une injustice ?
Nous nous rendons compte du privilège que nous apporte cette vie hors norme. Ce voyage qui nous mène, là où, peut-être, nous ne serions jamais passé, éveille nos consciences. Nous faits réfléchir sur l’incohérence de l’être humain. Sur l’antinomie de cet Homme, qui a au font de lui cet instinct de survie et pourtant se détruit. Chaque rencontre nous instruit et nous révèle ses facettes. La bonté d’un peuple appauvrie, sa générosité, et ses sourires nous émeuves.
La Jaquimette nous attend. Un authentique bâtiment en dame-marie. Son capitaine, Vino, nous amène faire un tour dans la baie. Les veilles voiles sont envoyées. Dons certains de plaisanciers, vu les logos. Elles ont ici, une deuxième vie. Montées sur du bambou en guise de mat et de bôme, elles se déploient, nous entrainant par la brise vers le large. Les gestes son ancestraux, la danse séculaire et nous sommes emportés par la magie du moment…Nous prenons le temps de discuter, de causer de la vie avec les jeunes et les moins jeunes. Les gardiens, les pêcheurs, les pisciculteurs, éleveurs, agriculteurs et charpentiers. Chacun nous confie un peu de sa vie, nous explique comment il gagne ses sous. L’immersion est complète, la sincérité entière et l’émotion à son comble chez Evelyne, la maman de Jeff. Elle a cuisiné toute la matinée pour nous offrir l’hospitalité… Merci en pile… "mèci ampil"
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