Marie Galante-Les Saintes, Impossible d’enrouler le Gennaker ! Point d’amure rompu « Black Lion123 »
✍️Après Grand Bourg où, nous avons réussi par hasard à chopper un douanier pour faire notre clearance, nous nous installons aux Trois ilets. Mouillé par deux mètres de fond dans de l’herbier, Black Lion pose sans complexe, devant une immense plage bordée d’un littorale verdoyant. L’eau nous attire comme des aimants. Elle est si limpide, qu’elle ne peut cacher les langoustes par dizaines et les poissons lions, juste au bon endroit pour nous divertir ! Et ici, si les baignades atteignent sans difficulté les 28º C, le liquide culte de l’ile frappe les 59. C’est la particularité de Marie galante, son rhum agricole à 59º, plus encore, sa distillerie Poisson et son célèbre Père Labat. Impossible de parler rhum sans évoquer la canne à sucre, originaire d’Asie. Et tant que nous y sommes remontons quelques siècles en arrière, pour en connaitre plus sur ce précieux, si cher aux yeux de mon capitaine ! (Attention toujours avec modération). Né au 17e siècle à la Barbade, le rhum est d’abord une eau-de-vie, « tue-diable », à base de canne à sucre. Il était destiné aux esclaves et aux marins, et servait parfois aux pirates chargés de recruter des soldats dans la Marine britannique ! L’Histoire du rhum est passionnante, consommé depuis 300 ans, les variations de saveurs proviennent des ingrédients utilisés, mais également des méthodes d’élaboration différentes selon le pays d’origine. Que l’on parle de Rhum, Rum ou Ron, il est toujours question du même alcool à base de vesou (jus de canne à sucre) ou de mélasse (issue du raffinage du jus de canne, sirop épais et visqueux). Vient ensuite la fermentation qui va produire le vin de canne, étape primordiale pour définir le profil aromatique. Distillé dans un alambic à colonne ou bien à repasse, chaque rhum aura sa propre particularité. Mais avant d’avoir la notoriété qu’il mérite, le rhum était un tort boyaux et un médicament ! Entre autres, une boisson alcoolisée élaborée par cet homme qui a marqué l’histoire du rhum, le Père Labat. Et si on en croit le docteur Hervé Bologne, boire du rhum tous les jours augmenterait son espérance de vie ! Afin d’approfondir notre culture rhumifière, nous allons sillonner la belle Galante en scooter. Moi, qui ne peux pour cause de postérieur délicat utiliser ma bicyclette, c’est un bon compromis pour faire le tour de l’ancienne Aïchi, terre à coton. On ne va pas se mentir, ce n’est pas pour nous mettre en valeur, avec nos casques, on aurait presque la tête du personnage, T’choupi, dans le dessin animé ! Nos investigations démarrent à Capesterre, au Sud-est de l’île. Sa plaine littorale et ses importants dénivelés où viennent s’exploser dans un éclat de gouttelettes les vagues de l’Atlantique. Au nord de la commune, de vastes falaises ont été creusées par l’océan, formant de belles galeries naturelles.
Sur seulement 158 km2 de plateau calcaire, le petit joyau de la chanson de Voulzy est un ensemble harmonieux qui associe, qualités tropicales et campagnes. On y sent tantôt l’herbe fraiche, tantôt les embruns. Les pêcheurs y palangrent de superbes vivaneaux, les cases créoles y sont colorées et les habitants respirent la sérénité. Tout au nord, à la Gueule Grand Gouffre, on se souvient de notre passage, il y a 6 ans.
18 milles séparent notre mouillage de Anse Canot à Marie Galante, à celui de Terre de Haut dans les Saintes. Les formes voluptueuses de leurs montagnes se voient de loin. Nous n’y passerons qu’une journée. Mon rendez-vous chez l’anesthésiste, espéré un peu plus tard, s’est confirmé pour le 8, nous devons rentrer en Martinique. Ici, pas de mouillage sauvage, il faut obligatoirement prendre une bouée à 11 euros la nuit. C’est un peu, voir beaucoup, les conséquences d’une activité plaisancière plus importante ! Du coup, deux nuits vont nous suffire. Une, au pain de sucre et l’autre, devant le bourg principal pour essayer de capter un réseau et publier notre dernière vidéo sur YouTube. C’est un truc de dingue cet internet, nous captions super bien dans toutes les iles anglo-saxonnes et en France, c’est le bazar !
On se croirait dans un petit village balnéaire de Sicile. Remarque, je dis Sicile, mais nous n’y avons mis les pieds, c’est l’impression que nous en avons. Le soir et le matin tôt, pas un touriste, ils arrivent par le ferry depuis la Guadeloupe. Il y a du charme, mais pas d’authenticité. Tout est fait pour accueillir les vacanciers et pour ceux qui se délectent de restaurants, il y en a tout un panel. Outre ce caractère gourmet, Tédèho fait de ses baies un atout. Nous les ferons toutes dans la journée, ainsi que son Fort Napoléon qui rappelle la stratégie du lieu de l’époque dans les batailles entre Français et Britanniques.
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