Trésors Cachés des Marquises : Fatu Hiva et Tahuata - Aventures au Cœur du Pacifique !
#211 ✍️En ce 28 juin de l’an 2023, Black Lion se réveille au mouillage de la baie des Vierges à Fatu Hiva. 10°27.872'S 138°40.054'W. Après 34 jours de traversée, l’arrivée aux Marquises reste pour nous, la plus belle d’un tour du monde. Sous la protection majestueuse de Hanavave, nous retrouvons le confort d’une escale. Comment ne pas s’extasier devant cette île aux allures de cathédrale ! Plus de 1000 mètres de dénivelé, flattés d’une luminosité exceptionnelle, s’érigent depuis le bleu profond de la baie. Zeus nous a offert généreusement sa pluie ! Blacky est posé, nous, reposés… Nous faisons le point sur ces 4261 milles !
Les yeux rougis par l’émotion, nous nous laissons orner de Heipua (Hei : couronne, Pua : fleur) ! Maria les a préparé pour nous. Des colliers de fleurs en guise de bienvenue. Teva, un de nos fidèles followers lui a demandé de nous les confectionner. Lui, habite à Hiva Oa, l’île voisine. Nous ne nous sommes encore jamais rencontrés. Ce geste empreint de tradition nous va droit au cœur, j’en ai des frissons !
Tous les souvenirs ancrés en nous depuis notre premier voyage, semblent reprendre vie, là où nous les avons laissés il y a 7 ans ! Au pied de ces montagnes qui se dressent en gardiennes de légendes, le murmure du ressac est le même et la brise marine porte toujours en elle l’essence même de cet endroit béni. Le temps ici a une autre dimension, chaque instant prend une signification profonde, et la cadence de la vie suit inlassablement les battements de la nature.
Je me sens comme transporté ! Le son du pahu, ce tambour marquisien en peau de chèvre, résonne dans l’air. Les danseurs sont tatoués, les danseuses ont noué leur paréo autour de la taille. Les fêtes de juillet se préparent. Pieds nus, les acteurs suivent le rythme hypnotique dans un mélange gracieux et puissants, capturant à la fois la douceur de vivre et la force qui émane de cette terre. L’héritage culturel se perpétue. Et dans le même temps, les rhums arrangés de notre Transpacifique se révèlent enfin. Durant 33 jours précisément, ces précieux élixirs au subtil mélange de rhum envoûtant et de fruits exotiques ont dansé, enivrés par les embruns, le soleil brûlant et les mouvements incessants des vagues. Accrochés telles des offrandes aux étraves de Black Lion, ils ont bravé les vents rugissants et les éclairs féroces des orages déchaînés. Leur voyage s’est émaillé de rencontres insolites, avec les fous aux pieds rouges des Galapagos et leur fameux guano. Mais ces épreuves n’ont fait que renforcer l’aura mystérieuse qui va en ressortir. Glissant sur la surface des vagues, tels des danseurs gracieux, les rhums arrangés Transpacifique ont fait du spi et se sont élancés vers des sommets vertigineux, savourant l'ivresse de chaque instant. Tels des poètes virtuoses, ils ont réécrit les règles du voyage et de la liberté.
Et c'est finalement aux Marquises, dans la splendeur sauvage de Fatu Hiva, que s'achève leur périple. Là, entourés de la beauté envoûtante de la nature, ils éclaboussent leur bienheureux nectar à travers des verres ornés de fleurs tropicales. Leurs senteurs enivrantes emplissent l'air, transformant chaque instant en une symphonie sensorielle. Les rhums arrangés Transpacifique sont prêts à enchanter les palais, révélant dans leur énigmatique essence les secrets les mieux gardés des océans lointains.
Là, chers lecteurs, je crois vraiment que l’air des Marquises me monte à la tête ! Mais c’est indéniable, l’endroit est propice à l’expression poétique ! Qu’il en soit pour preuve, les 17 kilomètres pédestre entre Omoa et Hanavave. Je vais essayer de vous y téléporter : Jacques vient de nous déposer sur le quai. L’air est pur. Des tikis sculptés dans la pierre, apportent du relief au bord de mer. La symbolique est importante, la signification culturelle, la représentation, un lien avec les esprits et la nature. Quelques nuages sur le ciel bleu déposent des touchent de lumière ou d’ombre ici ou là, réhaussant le volume d’un pic ou soulignant le vert électrique d’une pente. L’éclairage est théâtral. La nature qui en d’autres lieux n’a plus de place pour exister, ici est reine ! Sa reconnaissance est sans limite. Les arbres croulent sous le poids de leurs fruits, les fleurs sont colorées, leurs parfums enivrants. L’atmosphère est paisible. Le versant est raide, mais que la vue est belle !
( suite du récit en commentaire...)