Ultimes Instants sur Mer avant [...]
video thumbnail
Owner: CATAMARAN BLACK LION

Ultimes Instants sur Mer avant d'Explorer le Paradis : Découverte de Fatu Hiva aux Marquises Ép. 7/7

2

Location: Polynésie française
Latitude: -17.68000000
Longitude: -149.41000000
Published: 26 Aug 2023

#210✍️Empreints d’une fougue matinale, deux dorades coryphènes, nous ont surpris de bonne heure. Blacky surf ! Les exocets exaltent leur liberté hors de l’eau, et avant que le soleil vienne côtoyer l’horizon, un groupe de dauphins, s’invite à notre course.
Elon nous réduirait-il notre débit ? Ou y aurait-il tout simplement moins de satellites dans notre zone de navigation ? 6°56.083'S 115°31.020'O. Notre connexion Starlink a des ratés ! Et puis, il semble bien que ce cher Musk calcule ses gigas plutôt en gallons qu’en litres, car à priori nous avons consommé plus que de raison ! C’est bien joli d’envoyer des fusées dans le ciel mais faudrait quand même apprendre à compter ! 54 gigas en 24 jours alors que nous ne regardons pas de vidéos et n’en publions pas, ça nous parait exagéré ! Pour vous donner une idée, lorsque nous avons une carte SIM, en publiant 4 vidéos de 6-7 gigas et en regardant des films régulièrement, nous ne dépassons pas les 50 ! Ceux-ci dit, il reste évident que cette nouvelle technologie est une vraie révolution dans le monde maritime. Imaginez combien il nous aurait fallu payer sur Iridium pour avoir les mêmes capacités. C’est un vrai plus côté sécurité, météo, et le réconfort de rester en contact avec la famille et les amis en grande navigation est apaisant. Nous ne regrettons absolument pas notre choix. Alors c’est certain que mes dernières lignes vont offusquer quelques réfractaires. Et là encore, tout est question de point de vue. Je conçois tout à fait que cette connexion en haute mer en rebute quelques-uns, d’ailleurs les arguments ont du sens si l’on veut naviguer à la Moitessier et vivre une expérience unique. C’est comme les puristes de la voile qui trouve que c’est une hérésie de voyager autour du monde en catamaran. Mais là aussi tout est question de point de vue. Nous sommes dans la même transition qu’il y a 13 ans, lorsque le IPad commençait à remplacer les cartes papiers ou encore que les rebelles trouvaient ça aberrant d’avoir un groupe froid à bord. Mais nous les connaissons que trop bien ces inconditionnels de la navigation d’antan qui, bienheureux étaient ravis de venir boire une bière bien fraîche à bord des bateaux voisins. Cette petite remarque n’est en rien désobligeante envers les mélancoliques adeptes de l’âge d’or de la voile, au contraire, nous pouvons comprendre que cette période en ait marqué plus d’un. Vivre libre, seul, déconnecté du monde et de ses modernités, mais voilà, le monde change et nous avec. L’iridium a remplacé la BLU, Starlink remplace l’iridium. L’évolution n’a pas que du bon, nous le savons mais nous nous adaptons en essayant, sans être des grands marins de vivre avec notre temps.
23 juin, 5 :30 locale, 9°57.691'S 128°40.283'W. On avance tout doucement, 94 milles, il nous en reste, 590. Quelle frayeur cette nuit ! Notre infaillible équipier a eu un moment de faiblesse ! Certainement déstabilisé par le vent incertain des grains et les courants, celui qui à l’habitude, tient la barre comme personne, a lâché son cap, nous faisant craindre le pire ! Quand je repense à notre fiston, qui seul, a dut tenir bon 20 jours, avec un pilote défaillant, je me dis que tout est possible, mais quelle épreuve !
Tant de choses peuvent arriver en mer. Il faut s’y préparer. Être capable de s’adapter aux situations sans négliger le fait que nous pouvons tout perdre ! C’est malheureusement ce qui vient d’arriver aux passagers du bateau Lulu, un Océanis 51 en route vers la Polynésie. Huit Danois, heureusement, sains et saufs, ont été secourus non loin du Pérou, par un bateau de pêche, puis pris en charge par le porte-conteneurs, Mathilde Schulte, qui nous est passé à côté au petit matin. Le Centre danois de coordination et de sauvetage (JRCC) avait été contacté la veille par le parent d’une jeune fille se trouvant sur le bateau.
La fille avait réussi à joindre son père à partir d’un téléphone satellite Iridium, où elle signalait que le voilier de 51 pieds avait chaviré après un choc avec une ou deux baleines. Ce tragique incident démontre bien que le nombre d’équipiers à bord, n’est pas forcément un critère de sécurité et confirme notre avis sur le fait qu’en pleine mer, même avec toute l’attention du monde, si un obstacle se trouve sur votre cap, de nuit, l’évitage de collision reste infime.
Trentième jour, une prise de ris a cédé, rien de grave. Ce qui est plus agaçant, c’est la rupture de la ligature entre l’articulation de poulie et le chariot de notre Grand-voile. Encore que,…. Suite en commentaire😉


Location