Oh mon Guano oh oh oh🎼Quand tu me chies sur le bateau OH OOH OOOOH 🎼Ép 3/?C’est fou cette histoire

#206✍️ 31 mai, 1º6.104’N ; 83º7.311 O, 102 milles, foc et grand-voile. Cap 270º. 15 nœuds de sud. Vitesse 4-5 nœuds.
​Quelle galère ! Le mode girouette activé cet nuit a sonné tous les quarts d’heure, si ce n’est plus, et comme mon capitaine dormait super bien, je m’y suis collée ! De fait, je me suis informée plus précisément sur ce mode vent : pour fonctionner en mode ‘vent’, le pilote reçoit des informations de la girouette et, aligne le bateau en fonction de l’angle choisit. Ce qui me fait dire que le vent de cette nuit était très instable ou alors qu’un oiseau a eu la bonne idée de faire de l’acrobatie en haut de notre mât !
​Notre cap, plein Galapagos est compliqué à maintenir. Blacky ne supporte pas le courant, notre dérive est de presque 45º. Combinée au vent dans le nez, nous n’avançons pas, à peine 3-4 nœuds à certain moment. Et si nous en croyons le décryptage météo des prochains jours, tout ça, ne va pas aller en s’améliorant, Nous devrions même retoucher de la pétole ! Et qui dit pétole, dit moteur, et qui dit moteur, dit que nos réserves de gasoil vont côtoyer les fonds de cuves. Du coup, pour nous rassurer, grâce à internet et les réseaux sociaux, j’ai pu dégoter le numéro d’un contact aux Galápagos, afin d’avoir des informations en cas d’un prompt arrêt pour ravitailler. Et bien, vous savez quoi ? Vu le retour de tarifs, nous allons faire l’impasse d’une remise à niveau de notre carburant. Séjour d’un jour maximum, agent obligatoire, 300 dollars, 50 pour les autorités de transport et 6,50 dollars le gallon de diesel ! C’est carrément du racket !
Premier juin, le temps reste à la grisaille, cependant, ce matin, nous sommes en pleine forme. Je retrouve les blaguounettes de mon Tchoupi. Il a même repris le montage de ses vidéos ! Notre bord tire sagement sur le sud Galapagos, toutes voiles dehors avec 14 nœuds de sud-est relativement confortables. 98,6 milles au point : 1º4.472 N ;84º41.153 O. Le courant par épisode, semble vouloir s’inverser, quel bonheur de voir notre traceur afficher, 6,8 nœuds. Nous commencions sérieusement à nous questionner sur notre vitesse anormalement lente, c’était bien ce flux inverse qui nous freinait !
​Tous les matins, pendant que mon capitaine check la météo, je m’occupe de ma cambuse. Inspection des fruits et légumes, et tous les trois jours, retournement des œufs pour éviter qu’ils ne s’abiment. Cette technique m’a permis de garder des œufs pendant près de deux mois. Un autre qui a besoin d’attention aujourd’hui, c’est Kevin ! Le pauvre, perd toutes ses feuilles. À l’abris dans une des salles de bain, je me demande s’il ne se sent pas trop isolé. Espérons que l’air des Marquises lui fera du bien et le motive à nous faire des citrons !
​Point à traiter durant les grandes traversées, la gestion des poubelles. Bien que cela soit secondaire, c’est tout de même un point important pour ne pas se retrouver au bout d’un mois de navigation avec une montagne de déchets et des poches pleines d’asticots ! Première chose avant le départ, jeter le maximum d’emballages. Ensuite, pendant le voyage, tout est trié, lavé à l’eau de mer, pour éliminer les odeurs et comprimé pour avoir le moins de volume possible. Pour cette dernière étape, je la confis à Tchoupi, qui, équipé de sa masse, me compacte boites et cannettes en un rien de temps.
​Les leurres ont été changé pour des poulpes rouges et bleus de fabrication bateau ! Radical pour appâter un joli petit thon, immédiatement découpé en sashimi ! Les effluences seraient-elles la raison de ce meeting de fous à bord de Blacky ? Nous en n’avons pas moins de dix en stand-by sur les filières. Profiteraient-ils d’un retour gratuit sur les Galápagos ?
​2 juin, ah ils nous la copieront l’escale relaxation les fous ! Pour s’être relaxer, ils savent faire, je dirais même qu’ils se sont relâchés ! Ils nous ont repeint sans retenu le pont de notre lion, impuissant devant tant de désinvolture ! La familiarité est allée jusqu’à enduire les bouteilles de breuvages tant convoitées de mon amateur ! Ce qui l’a inspiré à une citation : « Quand le guano s’échappe du trou du cul de l’oiseau, le rhum sera perfecto ! »
Cette union entre l’homme et l’animal méritait bien quelques tirages de portraits ! En équilibre sur nos garde-corps, à peine farouches, les volatiles aux pieds rouges se laissent approcher sans broncher. Avec un cinéaste en quête d’images exceptionnelles et des sulidés entièrement coopérants, la situation est tout aussi insolite que comique.
​Avec tout ça, j’en ai oublié de vous donner notre position déplacée de 94,6 milles depuis la précédente : 0º26.470’N ; 86º3.843’O. Toujours sous foc et grand-voile dans 9 nœuds de vent sud-sud-est, nous poursuivons tranquillou sur notre cap 244º. La navigation est tellement cadencée que nous en profitons pour faire un brin de rangement et de ménage.
​suite en commentaire 😉

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