Agressé par l’insecte le plus dangereux au monde, dernière étape aux Bahamas. Là où tout à commencé
#157 ✍️ La houle est pyramidale et avec ce peu d’air, grand-voile et genack se déventent dans chaque creux de vague. Le spi est bien plus adapté à la situation. Ce qui n’empêche que nous nous trainons ! D’un autre côté, nous n’allons pas nous plaindre. Cette redescente au portant était presque inespérée ! C’est un peu, voir beaucoup, ce qui est à l’origine de notre choix. Il faut bien comprendre que la prédominance des alizés est Est, Sud-est, et le nord prédit dans l’est des derniers jours était une aubaine pour retrouver une longitude plus sud. Mais comment favoriser telle ou telle destination ? C’est là toute la « problématique » du voyage en bateau, si on peut vraiment appeler cela « problématique » ! USA, Açores, Antilles, nous avons dut faire un tri décisif. Le visa B1B2 demandait pour les États-Unis étant, avec le Covid, long à obtenir, nous avons éliminé d’emblée cette option. Les Açores, quant à elles, nous ont quelque peu fait réfléchir, mais ce qui a fait peser la balance pour l’arc Antillais, soyons honnêtes, c’est notre fiston qui y arrive bientôt.
C’est par ces faits que nous nous retrouvons avant la nuit tombée du 11 mai, à Mayaguana, l’île la plus orientale des Bahamas. Belle surprise ! Entre le vert des mangroves et le bleu du lagon, des tâches roses se meuvent. Ce sont des flamants ! Le panache de toutes ces teintes nous enchante comme des enfants. Je m’émerveille de tout, si bien que mon Tchoupi ne peut s’empêcher de railler mes exclamations permanentes ! Mais je n’y peux rien, c’est si beau ! Un kiosque coloré, une allée de cocotiers, une lagune argentée. Même quand le ciel se couvre, il y a de la splendeur. Les nuages semblent respirer, et puis, plus rien ! Pas un souffle, pas un bruit, pas une ride… Stand-by total avant le déluge. Les échassiers eux-mêmes se sont fait surprendre ! Les voilà en train de tirer des bords pour rentrer chez eux par 35 nœuds de vent constant.
Le ciel est encore couvert, mais mon capitaine est confiant pour la soixantaine de milles qu’il nous reste à faire jusqu’à Great Inagua. Au bon plein 12 nœuds, tout va bien. Combien a-t-on de malchance dans l’immensité de l’océan, pour nous prendre un bout de deux mètres dans l’hélice de notre hydrogènerateur ? Franchement, nous aurions voulu le faire exprès, nous n’y serions pas arrivés !
C’est la dernière ! L’ultime escale Bahamienne ! Nous en aurons pour notre compte d’extase, de tranquillité, de paisibilité. Ceci dit, il faut se méfier des apparences. Cette thébaïde séduisante, renferme plus d’une embuscade ! Des troupes de diptères, de crabes, et pire que tout, de vampires insatiables, nous attaquent en traitres. L’odeur de nos corps dégoulinants de sueur, sous le soleil de plomb, doit les attirer. Il fait tellement chaud ! Les cotonniers bordent la piste qui n’en finit pas ! Nous sommes épuisés, ça en serait presque du supplice ! Tout ça pour voir de plus près des salines !
Cette éreintante excursion nous a aidé à réfléchir à notre prochain objectif. C’est statué, nous allons en Jamaïque…
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